SCHIZOPHRENIA AND ART
Carlsbourg Workshop 21/04/08
Lieu : Saussure Plein Air 1, Avenue Arthur Tagnon 6850 Carlsbourg
Animateur : Solito de Solis Michel-Marie (Art thérapeute, Psychanalyste et psychothérapeute bioanalytique; Licencié en psychologie, LilleII, France ; Licencié en Sciences Sanitaires- Education sanitaire-Sexologie Ulg ; Ingénieur pétrographe, Columbus University - Ohio USA, membre de la SOBAB, Sociedade Brasileira de Analyse Bioenergetica, Sumaré, SP, Brésil ; peintre et auteur compositeur)
L’art pictural en végétothérapie bioanalytique
Présentation
Nous avons l’opinion soit en copiant Freud soit en se basant sur les multiples études menées sur l’épigenèse interactionnelle, que l’activité psychique humaine s’étaye toujours sur le vécu d’une détresse primaire. Le nourrisson viendrait au monde dans un état de prématuration qui le laisse démuni face à toutes stimulations de l’extérieur comme de l’intérieur du corps. Pis encore, petit à petit, par les techniques de plus en plus sophistiquées d’exploration de la vie intra-utérine, on met à jour les conditions existentielles parfois épouvantables de tout être humain en gestation dans l’utérus maternel, près de son bon ami : le double placentaire.
Mais la plus terrible des souffrances n’est pas celle de sentir mais plutôt celle de ne pas sentir.
Etre insensible parce que la cuirasse bioénergétique (voir la théorie orgonotique de Wilhem Reich) qui nous protège du monde et de nous-même en canalisant l’énergie génitale dans des formats sociétaires et emprisonnant la fonction orgastique dans des névroses quotidiennes empêche d’entrer en relation avec le self, l’essence de nos moi les plus divers ou ce moi qui sera le « caractère » auto-entretenu de et par l’individu. La sensation est générée à l’extérieur par les a priori, par les on-dit et par la transmission culturelle. Il faut sentir ceci et non cela, il faut avoir tel sentiment de soi lorsque ceci ou lorsque cela. Et l’être humain moderne des cités s’invente des sensations qu’il emprunte aux médias et plus particulièrement aux clips vidéos publicitaires et autres.
Les diverses psychopathologies qui hantent l’humain reflètent bien souvent le manque d’adaptation ou la quasi complète inadaptation de l’individu aux pressions de l’environnement qui exigent souvent de lui qu’il agisse de façon formatée, stéréotypée ou conforme à des modèles préétablis qui vont à l’encontre de toute créativité biologique et qui s’opposent à toute manifestation trop instinctive ou trop animale d’une génitalité ou d’une sexualité libérée de toute contrainte sociale. C’est l’enfant pervers polymorphe qui se cache sous cette cuirasse existentielle à la fois défensive et à la fois potentiellement agressive (envers tout autre ou encore auto agressive) et qui hurle parfois à mort son désir vital d’ex-ister en ins-istant : « J’ai de nouvelles pensées dans ma tête » et manifeste la réalité de l’imaginaire.
Selon la théorie orgonotique de Wilhelm Reich et ses suivants, dont le spécialiste Frederico Navarro (école orgonomique italienne), il existe pour cette cuirasse musculaire énergétique sept différents niveaux d’organisation qui divisent le corps en segments. On peut considérer ces segments comme des tranches de corps qui ont des fonctionnalités très particulières pour l’organisme. Mais ces segments sont tous inter reliés comme pour l’ostéopathe dans son domaine d’observation, tous les fascias sont reliés à la dure-mère de notre boîte crânienne et tout comme les pulsations de notre cerveau communiquent à tout le réseau de fascias la continuité de ce mouvement… comme une grande éponge flottant dans le liquide lymphatique. On peut agir sur un seul des segments qui élaborent cette cuirasse musculaire et détendre l’ensemble de la cuirasse qui est la résultante des pressions de l’environnement et de la contre-pression issue du self de la personne et qui révèle la peur fondamentale de perdre l’homeostase, gage de survie.
Cette cuirasse, cette carapace de type énergétique se manifeste ainsi plus particulièrement au niveau du segment visuel, segment qui concerne principalement les yeux et le regard porté sur le monde, par une vision de soi qui est souvent, dans sa phénoménalité, contradictoire avec l’autre image, celle que l’individu a de lui-même, vue de l’intérieur. Il apparaît une pensée symétrique conflictuelle ; il s’agit d’une fonction duelle, d’un couple qui oscille en fonction des pressions agissant de part et d’autre de la cuirasse et qui épuise l’organisme par une nécessité énergétique importante et une souffrance psychique qui forcément se traduit par des somatisations de type caractériel, toc, catatonie, hyperactivité, obsessions, crampes musculaires, céphalées, crispations et modifications du tonus et de la posture… car la neuromuscularité est sous l’influence du système neurovégétatif pour lequel un blocage musculaire empêche l’expression émotionnelle ainsi que le souvenir lié à l’expérience liée à cette émotion. C’est ainsi que l’émotion reste bloquée au niveau de la base du tronc cérébral : le tronc reptilien et est rendue inconsciente. La cuirasse caractérielle est l’image de l’ensemble des ces crispations musculaires qui emprisonne la vie psychique et la créativité, cette base fonctionnelle naturelle propre à tout être vivant.
Etant donné que dans notre vie sociale quotidienne, l’œil a pris une place prépondérante par rapport aux autres sens (que l’on peut placer dans la chronologie d’apparition au niveau fœtal : coenesthésie, haptonomie ou le toucher puis l’odorat et le goût, l’ouïe et la vue en ultime position) écrasant tous les autres par son intrusion permanente dans la vie quotidienne : nous pensons comme nous voyons et nous voulons voir comme nous pensons.
L’image publicitaire visuelle est permanente et elle est efficace par ce qu’existe en notre cerveau les fameux neurone-miroirs qui rendent possible l’imitation et l’apprentissage.
Dès que nous regardons quelqu’un agir, nous savons que dans notre cerveau, un système d’apprentissage se met en place qui imite l’action entreprise par autrui… comme si c’était nous qui accomplissions l’action ou pour l’enfant la capacité de mette sa mère dans sa tête ou non.
La cuirasse caractérielle, par son insistante demande énergétique utilise le maximum de l’énergie disponible pour s’auto entretenir et protéger l’individu de traumatismes qui ont déjà eu lieu et qui ont suscité l’apparition des toutes premières couches de cette cuirasse et qui confiner tout être particulier dans un scission permanente de l’image de soi, duelle ou multiple qui porte les noms de beaucoup de psychopathologies contemporaines.
Dans le cadre d’un accompagnement de ces pathologies ou de ces souffrances, il existe des voies chimiques et pharmaceutiques ainsi que des voies analytiques ou psychologiques plus orientées vers des solutions symboliques ou langagières, mais il existe encore de multiples possibilités telles que la sophrologie ou l’hypnose dans certaines situations ou l’onirothérapie ou la manipulation consciente des rêves ou encore les arts plastiques plus communément regroupés sous le terme d’art-thérapie.
Bien sûr, nous nous situons aussi dans une activité manuelle (celle qui concerne la manipulation de la couleur, des huiles, du canevas, des pinceaux et des brosses) mais sous la direction et le pouvoir des yeux (il existe des myopies qui sont purement psychosomatiques et qui expriment un certain niveau de peur) qui auront par le biais de la mémoire rétinienne et visuelle un modèle ou parfois n’en auront pas (un exemple sera demandé) et l’extraordinaire plasticité du cerveau qui connaît l’intermodalité sensorielle. En effet, le cerveau détient une ahurissante propension à réorganiser ses voies nerveuses selon l’expérience sensorielle qui lui est disponible. Cette capacité de changer en fonction de l’expérience sensorielle est ce que l’on nomme la malléabilité du cerveau. L’activité module le déploiement du cerveau, mais le crée aussi en permanence à l’âge adulte. Cette plasticité du cerveau n’est pas limitée à une escale précise du développement parce que les connections neuronales ne sont jamais définitivement mises en place éliminant la possibilité d’un cerveau figé. Cette vérité de la neuroplasticité a beaucoup évolué durant les vingt dernières années. Nous savons aujourd’hui que le cerveau conserve beaucoup de ces capacités plastiques tout au long de son existence.
C’est grâce en partie à cette neuroplasticité que nous apprenons et que nos expériences sont transformées en mémoires. Nos expériences semblent moduler la matière même qui nous permet de penser et de ressentir et ainsi le système visuel est modifié en fonction de l’intrant visuel. L’observateur et l’observé ne sont plus des « sujet et objet » mais des participants d’un couple, d’une fonction en boucle récursive, dans tous les sens. L’intermodalité sensorielle est la capacité qu’ont les boucles d’associations neuronales de faire intervenir tous les sens comme s’ils émanaient d’une seule source qui se serait déployée au cours de l’épigénèse ( et qui se manifesterait selon les 5 différents sens que nous apprenons à nos enfants à l’école). Ainsi un sens déficient peut il être compensé par un autre si le temps et l’énergie sont offerts aux circuits cérébraux. La destruction d’une zone corticale spécifique peut se voir être moins critique par le biais de l’intermodalité cérébrale qui signifie la capacité qualitative d’une aire corticale de prendre en charge certaines fonctions d’une autre aire corticale.
L’ouverture de la cuirasse énergétique ou cuirasse caractérielle peut donc être réalisée avec un certain bonheur en suscitant l’imaginaire de l’individu et en libérant les images détenues par une activité picturale ou pictographique (plus symbolique) qui est une catharsis ou une remise en scène des schismes et des divisions structurales qui enlisaient le self de l’individu derrière le paravent rigide du conformément social. Cette ré-surrection dévie alors l’énergie nécessaire à la stabilisation de la cuirasse vers un soulagement de la tension interne, source de souffrance profonde et parfois violente.
L’activité artistique de type dessin ou peinture peut, comme une petite souris faire son petit trou dans la carapace au niveau du segment visuel et investir l’individu d’une dé-couverte et d’une éventuelle remise en scène de situations et passées stressantes restructurant un moment d’unité entre le self et le moi social, que cela soit exprimé consciemment ou tout à fait inconsciemment. Le développement de l’expression artistique (qui ne convient pas à tous), est souvent le moment d’une déstructuration du moi social, de l’aspect superficiel de la cuirasse, du caractère, de l’apparence, du « donné-à-voir-pour-l’autre » qui n’aurait jamais été qu’une contrainte, une obligation, une nécessité vitale de subsistance. Le flux énergétique qui apparaît un peu libéré par l’ouverture réalisée dans la cuirasse et la manifestation de l’être intérieur, du soi un peu plus profond, vient délier et défaire une identité qui s’établit par le passé et depuis le passé sous la contrainte et la manipulation d’autrui ou la pression des événements (ou de l’environnement).
Par l’intermodalité sensorielle, l’action qui se passe au niveau du segment oculaire peut se voir être répercutée ou diffusée sans les zones corticales spécifiques à d’autres sens ou d’autres zones corporelles sensibles et ramener à la surface des éléments ou des événements complets qui furent alors traumatiques ou sources de souffrance permanente.
Lors de la mise en route de l’activité picturale, l’argumentaire pour les sujets conscients et selon le type de caractère ou de pathologie sera variable, passant du « mais, je ne sais pas peindre, ce n’est pas pour moi » : refus pur et simple de toucher le matériel mis à sa disposition au « je n’ai jamais appris, comment est-ce qu’on fait ? », tout en mentionnant encore que pour d’autres il s’agira d’un moment crucial souligné par le genre d’expression verbale suivante « j’attendais cela depuis si longtemps ».
Certains sujets sont plus auditifs que visuels. D’autres voies sont possibles qui concernent alors le travail sur ou avec la voix mettant en exergue la relation profonde qui existe entre l’émission vocale, la sensation musicale et la vie fœtale et/ou post-natale. Comme en expression picturale, le récit sera aussi important que la mise en œuvre, l’objet final n’étant pas plus important que le moyen ou la façon de parvenir à son élaboration.
L’accompagnant thérapeutique — et le mot thérapeutique doit être compris dans toute son extension sémantique relative à soigner, servir, être au service de, servir à, traiter, s’occuper de, se soucier de, être esclave de)– est un catalyseur et non un professeur d’art plastique. Il ne s’agit pas pour le peintre patient de créer un tableau à exposer (mais il peut s’avérer être utile de permettre à certains patients d’exposer publiquement leurs sujets peints) mais bien de réveiller par la présence transférentielle du thérapeute un mouvement qui se traduit par une projection de l’imaginaire sur un support qui peut être vu ou regardé par l’individu lui-même ou par tout autre.
La thérapie ne vise pas à guérir mais à modifier un comportement par un apport d’énergie fraîche libérée par l’ouverture au niveau du segment visuel dans la cuirasse caractérielle, la relaxation de l’un ou de plusieurs nœuds conflictuels et par le flux intentionnel du self de l’individu qui se manifeste alors, dans le cadre du transfert comme édificateur d’une nouvelle identité sensitive, en dehors des mots et des maux créés par les mots.
S’ensuit une relation, avec soi-même ou avec l’autre, qui repose moins sur la pression extérieure que sur une manifestation spontanée non formatée, non académique d’un soi un peu plus re-dé-couvert. L’autre est parfois et trop souvent ce qui vient boucher les derniers pores de la cuirasse par où filtraient encore quelques petits rayons de la lumière du soi cherchant à dynamiser un moi perdu, détaché de soi et noyé dans un monde qui invite à ne pas penser par soi-même et à obéir aux lois et aux ordres établis pour que l’ordre public soit le garant de la survie de tous. Cette relation rafraîchie du self avec le moi est un gage de détente et synonyme d’une sensation de self estime qui peut désenchaîner quelque peu certains individus grevés du poids des angoisses et des inquiétudes existentielles, voire de l’impossibilité de communication avec autrui.
Celui qui ne sait communiquer avec lui-même ne peut bien sûr par prétendre à une quelconque communication avec autrui. Et la base d’une société repose notamment sur la communication entre ses individus.
L’autre est aussi ce moi qui restait sourd aux appels du soi… ce soi si riche du souvenir de la vie fœtale lorsque certaines zones corticales toutes vierges et libres du cerveau n’étaient alors qu’au service du rêve et jouaient à des associations les plus riches et les plus diverses, sans être acculées aux refoulements obligatoires exigés par la morale et l’éthique.
Comme mentionné plus avant il ne s’agit pas dans mon optique de la thérapie de type artistique que je professe de juger une création avec les critères habituels de l’analyse freudienne qui associe si souvent l’expression artistique avec la manipulation des excréments primordiaux : offrande symbolique faite à la mère, ou encore les traces laissées en empreintes de soi avec les connivences intellectuelles relatives à la saleté et aux exigences sociales du contrôle de la propreté et de l’hygiène individuelle. Ce qu’il m’intéresse d’observer c’est la mise en place, c’est le récit, c’est l’histoire, le parcours de la main et la façon dont l’œil guide la main vers les nécessités relaxantes. Et il me semble tout aussi important d’analyser le « comment » d’une mise en œuvre que le résultat final, qui somme toute pourrait très bien ne plus ressembler du tout à ce qui était à l’origine la pulsion pour le premier coup de pinceau ou le premier patouillage… et qui, mon expérience en tant que bioénergéticien me sert de témoignage, ramène très souvent l’objet peint à de l’attendu ou à une révolte contre de l’attendu… alors que la façon de vivre la peinture, la façon de tenir le pinceau, de s’appliquer, d’hésiter, de mélanger les couleurs, de les choisir, de patienter, de recommencer, d’hésiter, de revenir, d’effacer, de parfaire, de cacher etc… révèlent énormément et bien plus que l’analyse du produit fini : le récit qu’en fait le patient dé-couvreur peut se montrer très normatif dans l’attendu : ce qui peut être montré pour faire bien, ou dans la révolte contre l’attendu : ce qui ne peut pas être montré afin d’être différent. Mais ce récit est tout aussi important. C’est pourquoi j’accorde aussi beaucoup d’attention lorsque cela est possible sur le récit qui sera fait sur l’histoire de sa peinture qui vient d’être réalisée par le « peintre en âme ».
On peut juger et estimer une peinture de Van Gogh selon les critères de l’esthétique académique mais on peut aussi ressentir dans les traces de ses coups de pinceau l’expression des mouvances de son esprit ainsi que ses éventuels blocages émotionnels qui façonnaient son caractère et je pense que si on l’avait vu à l’œuvre au moment où il peignait on aurait appris encore bien plus sur sa vision du monde et sur sa prétendue psychopathologie.
Le mystère de la valeur des œuvres picturales réside bien plus, évidemment sur cette histoire cachée et secrète du tableau plutôt que sur le produit final qui se résume le plus souvent à la même valeur : 1 toile + x pinceaux + x tubes de couleur, ce qui rend les œuvres picturales assez équivalentes.
En résumé :
Si l’on délaisse une perspective psychobiographique pour tenter de comprendre le processus (re)créateur lui-même, il devient possible de saisir et de mettre en évidence certains modes de fonctionnement de l’appareil psychique, en particulier, ceux qui régissent ses couches les plus anciennes et les plus profondes… par une thérapie basée sur l’ouverture au niveau du segment visuel de la cuirasse énergétique et par le biais d’un mouvement corporel que dessine l’acte de peindre.
Il est possible d’intégrer et d’aider à intégrer certains mécanismes conflictuels qui régissent les psychopathologies ordinaires voire complexes en libérant une énergie emprisonnée dans certains muscles rigidifiant les attitudes et les mouvements du corps et de susciter pour l’explorant une certaine fraîcheur dans la sensation de la relation à soi-même, base de la relation à tout autre. L’intermodalité sensorielle et la plasticité cérébrale autorisent ainsi d’agir par la voie visuelle, fenêtre sur l’intimité, reflet des pensées ainsi qu’indice postural, et ce, en utilisant des moyens ordinairement réservés à la création artistique de type pictural ou création d’images, de libérer un certain sens du mouvement potentialisé par l’énergie surgissant de la relaxation de noyaux musculaires contractés répartis sur la cuirasse caractérielle de l’organisme. La vision considérée désormais comme couple « voir-en-dedans/voir-au-dehors » sera magnifiée par la relation transférentielle mise en place par le couple thérapeute/ patient.
Les applications de l’art thérapie en végétothérapie bioanalytique sont diverses et concernent aussi bien les manifestations psychopathologiques légères : agitation, stress, dépressions, angoisses, névroses obsessionnelles, cyclothymies, impuissance, (encadrement/settings de groupe) que complexes ou sérieuses : délires, hallucinations, troubles schizophréniformes, troubles de l’alimentation, syndrômes maniaco-dépressifs type I et II (encadrement/setting individuel). Elles exigent pour le thérapeute d’avoir reçu une certaine formation en psychologie reichienne et orgonotique, végétothérapie et bioanalyse, ainsi que dans les diverses techniques artistiques qu’il utilisera dans sa pratique thérapeutique.
21/04/2007 WORKSHOP Carlsbourg Time Schedule 14h00-17h00
Objet : présentation de l’art-thérapie et de la végétothérapie bioanalytique et application pratique d’un atelier de peinture avec analyse.
Dans la mesure où il est impossible de demander aux participants d’être à jeun pour ce workshop, il leur est quand même recommandé de ne pas prendre de dessert au repas précédent, ni de café et de s’abstenir, s’il est possible, de fumer, ou de consommer une ou des boissons alcoolisées.
Il est un fait certain que les participants peuvent présenter des névroses ordinaires, de part les contraintes d’une vie sociale, et des psychopathologies de la vie ordinaire. Cependant, le but de ce workshop consacré à l’art thérapie dans le domaine de la schizophrénie ne peut être comparé aux échanges réalisés en thérapie avec des sujets demandeurs.
Le thème principal de l’échange au niveau de ce workshop ciblera donc un élément commun à tous les participants qui sera la gestion du temps.
13 h 30 Chek-in
14 h 05 Brève Présentation réciproque de chacun des participants
14 h10 Présentation de l’art thérapie et de la végétothérapie bioanalytique
14 h 20 Application d’une psychodynamique de groupe
- Notion d’énergie neurovégétative
- Exercices de groupe afin de susciter la perception de l’énergie
position de base Wu Xi Kung, position de déséquilibre
position de l’arracheur d’arbre
14h 35 - Mise en place de paires de participants face à face afin de susciter l’agressivité par monologue aveugle : position de stress
14 h45 Break 5′
- relâchement, détente boisson (eau ou infusion, pas de café ni de thé)
- se préparer à la peinture
- distribution ou vérification du matériel pinceaux, brosses, chiffons, tablier, eau, couleurs etc…pour chacun des participants
14 h 50 Explication de la technique de peinture acrylique, préparation de la toile
- La toile sera divisée en trois parties et ce selon le souhait de chacun des participants. Chacun des parties du canevas sera réservée à un moment dans l’acte de peindre qui correspondra à une période de la vie du participant : passé, présent, futur. Les trois parties occuperont la place et le lieu sur la toile tel que chacun aura envie de leur attribuer. Cette division de la toile et la répartition des temps est un élément significatif de l’analyse.
15h 00 Atelier de peinture : le moment de la couleur.
Le temps imparti à la réalisation de chacun des tableaux est limité dans le temps puisque le workshop se termine à 17 hoo mais la répartition du temps de peinture des trois moments de la toile reste une décision personnelle. Le participant sait qu’il a environ une heure pour réaliser son tableau. A lui, de voir comment organiser son temps.
Il est impératif de commencer par le « présent ».
On demande au participant de ne pas revenir sur le « présent » lorsqu’il le quitte.
Il choisit ensuite de peindre le « passé » ou le « futur » mais il s’engage à ne pas revenir ensuite sur une position antérieure. Si après le « présent », il peint le « futur », il ne pourra plus revenir ni au « présent », ni au « futur » lorsqu’il peindra le « passé ».
Le participant peut aussi s’abstenir de peindre l’un des trois moments caractéristiques de son tableau, mais il peut aussi mentir.
Il interprétera lui-même ses décisions, brièvement par écrit avant la fin du workshop, afin de ne pas reproduire l’argumentaire d’un coreligionnaire et de sauvegarder l’intégralité de son rapport à la peinture réalisée ; état d’âme, sensations, désirs, motivation ou dénis.
16 h 15 Présentation individuelle de chaque fiction picturale et lecture de son interprétation.
Réflexions de l’animateur au sujet de chacun des tableaux présentés
16h 45 Compte rendu du workshop et analyse globale
Questions- réponses- Echanges- Regards portés sur le travail de l’autre.
L’animateur qui est aussi thérapeute ne donnera pas d’avis personnel d’évaluation mais proposera des interrogations constructives de réponses étant donné que l’accompagnement néo-reichien est synonyme d’auto-régulation de la personne.
17hoo Fin du Workshop
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